La cohésion sociale se joue au niveau local, Héléna Brendow en est convaincue. Les clubs de village, les associations de quartier et les groupes de personnes qui se réunissent pendant leur temps libre dans un but précis constituent une composante importante du tissu social. Or ces petites associations rencontrent souvent les mêmes difficultés : se faire connaître, recruter de nouveaux participants et participantes et trouver des locaux adaptés. « Ces associations ont besoin de soutien pour continuer à exister », estime Héléna Brendow. Elle souhaite donc organiser des foires aux associations, en partenariat avec les organisations de quartier, les associations locales et les communes. En effet, dans le contexte actuel de numérisation et de concurrence pour attirer l’attention, une bonne communication se révèle complexe et coûteuse. En revanche, lors d’un événement local, les gens se rencontrent pour de vrai et prennent conscience de leur environnement social et spatial immédiat. Une foire aux associations rendrait visibles les petites associations locales et leur permettrait de rencontrer de nouvelles personnes et d’échanger avec elles. De plus, une telle manifestation valoriserait leur contribution au tissu social local.
Comment te décrirais-tu en trois mots ?
Détendue, active, motif à fleurs.
Quelle est ta devise dans la vie ?
« Seul on va vite, ensemble on va loin. » (proverbe africain)
Quel changement aimerais-tu apporter dans la société avec ton idée ?
Faire en sorte que nous soyons plus ancrés dans notre environnement immédiat au lieu de toujours regarder au loin à travers des appareils numériques, donner plus de visibilité à la créativité et aux compétences locales et les promouvoir.
Qu’est-ce que ton idée a de spécial ?
Je suis convaincue qu’une grande part de la cohésion sociale se joue dans notre environnement proche. Idéalement, mon idée serait reprise et mise en œuvre librement dans d’autres endroits (voisinages, quartiers, villages).
Si tu avais une baguette magique, qu’est-ce que tu mettrais en place immédiatement pour renforcer le sentiment communautaire ?
Je donnerais le temps et la motivation aux gens de s’impliquer dans leur communauté locale, pas seulement pour parler des problèmes, mais surtout pour prendre des initiatives.
À ton avis, qu’est-ce qui fait la cohésion interne de la société ?
Le fait de réaliser que nous avons besoin les uns des autres pour vivre.
Qu’est-ce qu’un endroit convivial selon toi ?
Un endroit qui ouvre des possibilités, sans obligation de consommation.
Quelle idée ou expérience a changé durablement ta vision de la communauté ?
La phobie sociale : de nos jours, ce terme est certainement employé à tort et à travers, mais il en dit long sur l’air du temps. Ce n’est pas bon signe si on a peur du caissier ou de la caissière.
Quelle pensée te redonne espoir dans les périodes compliquées pour la société ?
L’idée que nous pouvons toujours apprendre quelque chose de ces périodes-là. Ce n’est que lorsqu’on risque de perdre quelque chose qu’on se rend compte de sa valeur. C’est en en prenant conscience que l’on peut faire ce qu’il faut.
Qui est ton modèle dans la vie et pourquoi ?
J’ai beaucoup de respect pour les gens qui admettent leurs erreurs. Ce n’est pas toujours facile pour moi.
Où te vois-tu, toi et ton idée, dans 10 ans ?
Je me vois dans une communauté qui partage, qui agit et qui innove. J’espère que nous n’aurons plus besoin de mon idée dans 10 ans, car tous et toutes auront conscience de la valeur de leur cercle social immédiat.
Qu’est-ce que le bonheur pour toi, est-ce que ça a quelque chose à voir avec les autres ?
Le bonheur réside dans les milliers de petits moments du quotidien. Une bonne discussion ou un repas partagé en font partie.